Ce que j’aime avec Franzo, c’est qu’il touche à tout. Il explore, il ose, il écrit sans jamais se contenter de rester figer dans un genre. Alors forcément, je savais qu’après Ma vie de fantôme, l’expérience serait différente… Et je dois l’admettre : si le premier m’avait mise K.O. d’émotion, Le Papillon de Paris m’a emportée encore plus loin.
On y découvre Louis, en 1888. C’est un petit garçon des rues, dans un Paris encore en construction celui où la Tour Eiffel n’est encore qu’un squelette de fer qui s’élève doucement vers le ciel. Louis rêve de danser. Un rêve presque interdit à une époque où la virilité est la seule chose qui caractérise les hommes, où ils doivent être forts, durs, et d’adonner à des activités genrées et normées. Sa vie bascule le jour où il atterrit dans un bar atypique, lieu de refuge pour artistes et marginaux. Là il découvre un monde qu’il ne soupçonnait pas un monde où la liberté s’exprime en couleur, en musique, en spectacle. Et si c’était là, dans ce lieu improbable, que son destin l’attendait ?
Ce roman est une pépite. J’ai été profondément touchée par la résilience du petit Louis, par sa bonté surtout. Et Madame Arnaud, on en parle ? Je l’ai adoré ! En tout cas, partout où Louis passe, il laisse un impact fort, et sème de l’espoir dans le coeur des personnes qu’il croise. Son combat pour s’extraire de la misère, pour croire encore en la beauté de la vie, nous rappelle que rien n’est jamais figé qu’on peut toujours, à force de courage, continuer de tenter à déplacer les lignes.
La lecture de sa vie n’a pas été facile. Il y a des pages qui font mal, des réalités qui m’ont serrée le cœur tant elles sont vraies pour l’époque, mais rappelle aussi la misère dans laquelle certaines personnes vivent encore aujourd’hui. La rivalité et la violence des rues à cette période m’a saisie. Des enfants, plongés dans un monde d’adulte, où ils doivent par tous les moyens trouver des solutions pour survivre. Au delà de la dureté de leur réalité, c’est aussi un récit qui fait grandir, qui nous rappelle la valeur des choses simples : un toit, un repas, un rêve pour certains qui peut être une réalité banale pour ceux qui ne connaissent pas la misère.
Quand j’ai terminé Le Papillon, j’ai eu l’impression de quitter un ami. Louis est de ces personnages qu’on n’oublie pas, de ceux qui nous inspirent à croire encore en la beauté du monde. Son histoire est si vibrante qu’il m’a donné le sentiment d’avoir vraiment existé. Et si, finalement, il suffisait d’y croire pour que nos rêves prennent vie ?
Un immense bravo à Franzo pour ce roman bouleversant, que je recommanderai sans hésiter autour de moi. Mais surtout à toi, Louis, qui restera à jamais, le plus beau papillon de Paris.
Date de publication: 15 avril 2025
Éditeur: Les éditions L’Alchimiste
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