J’ai lu – Là où les portes sont closes (Richard Érèbe)

J’avais vraiment hâte de débuter la lecture de ce livre, et je n’ai pas été déçue ! Pour un premier roman, Richard fait fort! Il est modeste lorsqu’il se présente comme un “conteur d’histoires”. En lisant son livre, j’ai vraiment eu le sentiment de lire le roman d’un écrivain averti. Nous plongeons dans un récit poignant qui explore la réaction de l’âme humaine face à l’isolement. Nous rencontrons Nayden, 13 ans, prisonnier de sa propre maison, où il vit avec son père et son frère. Terrifié par un monde extérieur hostile, il reste continuellement enfermé chez lui, tandis que son père, un conjurateur, va se battre chaque jour contre les forces du mal qui peuplent le monde.

 

Dès le début du roman, une forme d’angoisse se dépeint au fil des pages. Nous avons, nous aussi, d’emblée peur de ce monde dystopique. La relation complexe entre Nayden, son frère aîné et leur père tyrannique m’a beaucoup touchée et intriguée, parfois même angoissée. De la rivalité fraternelle à la pression parentale, le lecteur est transporté dans un huis clos familial où les tensions s’enchaînent. Au milieu de ce chaos intérieur,  il y a quand même une lueur d’espoir : la maison elle-même, qui devient à la fois protectrice et complice de Nayden. Elle est personnifiée et devient un refuge, une confidente, et un témoin silencieux de ses tourments.

 

L’écriture est immersive et captive dès les premières lignes, nous sommes immédiatement emportés dans la spirale infernale dans laquelle Nayden se retrouve coincé. Son personnage évolue sous nos yeux. On ressent ses peurs, sa douleur, mais aussi son espoir de trouver un jour le courage de devenir aussi fort que les modèles masculins qui l’entourent. Ce roman met en avant des thèmes tels que les traumatismes de l’enfance, l’isolement et la résilience. J’ai vraiment apprécié suivre la lutte intérieure qui s’opérait en Nayden. J’espérais à chaque page le voir grandir, s’affirmer, qu’il comprenne qu’il était aussi capable d’être ce que son père voyait en lui. Ses craintes étaient bien expliquées, il était impossible de ne pas s’identifier à lui.

 

La conclusion de l’histoire offre un point final poignant, qui m’a vraiment énormément bouleversée. J’ai refermé le livre avec le cœur serré, mais avec une grande satisfaction. Est-ce que la fin pour Nayden était positive? Vous le saurez en lisant le roman! Une lecture incontournable pour tous ceux en quête d’émotions fortes et aussi pour les adeptes des romans de Stephen King !

 

Encore merci à Richard Érèbe pour cette petite claque!  Bravo pour ce premier roman qui n’a rien à envier à personne. Je suis ravie d’avoir découvert cet univers, cette plume, et d’y avoir complètement adhéré. N’arrête jamais de nous ‘conter’ tes histoires.

 

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