A propos de moi ...

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Il n’y a pas d’écriture pour moi, sans amour pour la lecture. Avant d’avoir eu envie d’écrire des histoires, c’est à dire, très tôt, j’ai commencé par aimer lire des livres. Rapidement, j’ai ressenti ce besoin très fort de faire vivre les personnages qui vivaient dans ma tête. La musique a toujours été présente dans ma vie. L’écouter avait des effets de bandes annonces pour moi. Des histoires défilaient dans mon esprit, et me donnaient envie de vivre et revivre ces aventures dans ma tête.

Ma première histoire était une petite bande dessinée, pas très originale, à caractère autobiographique. J’y relatais ma vie au quotidien. Je ne savais pas encore que je pourrais inventer une histoire de toute pièce. Je découpais des figurines dans les magazines, et comme de nombreux enfants, je jouais à leur faire vivre des aventures incroyables, avec lesquelles je m’endormais.

Puis est venu mon premier ordinateur. J’ai découvert l’application word, et ma première utilisation fut d’écrire une histoire. Cette première tentative rythma ma vie. Je n’ai plus jamais arrêté. Au début, je ne savais pas vraiment ce que je faisais. J’imaginais un début, puis une fin, et posais le cadre sur le papier. Je n’avais pas de techniques, si ce n’est que le besoin urgent de faire vivre mes personnages au travers des pages. J’étais persuadée que cette soif d’écrire ne me quitterai jamais. Je voulais même en faire mon métier. Aujourd’hui, l’acte d’écrire continue de combler ma vie. Il restera un hobby dont je ne pourrai, je le sais, plus jamais me passer.

Mon point de départ est toujours un besoin de prendre parti, un sentiment d'injustice. Quand je m'installe pour écrire un livre, je ne me dis pas : Je vais créer une œuvre d'art. J'écris ce livre parce que je voudrais dénoncer un mensonge, je voudrais attirer l'attention sur un problème, et mon premier souci est de me faire entendre. Mais il me serait impossible de poursuivre la rédaction d'un livre, ou même simplement un long article, si cette tâche ne constituait pas aussi une expérience esthétique.

Comme d'habitude, je ne vis plus. L'écriture s'est emparée de moi et a placé tout ce qui ne la concerne pas en suspension. Mis entre parenthèses, je me réduis à un scribe, une main au service d'une urgence : les personnages qui veulent exister, l'histoire qui veut trouver ses mots.

Il faut avec les mots de tout le monde écrire comme personne.